Avant toute chose, on a le choix :
1/ de le faire au feeling (on verra bien) ;
2/ de se poser les bonnes questions, d’anticiper de potentiels problèmes et d’organiser le travail en conséquence.
La première façon de faire peut fonctionner si le projet est simple et si le seul collaborateur à intervenir est soi-même et que l’on maitrise le sujet !
La deuxième façon de faire s’applique dans tous les autres cas :
Est-ce que cela concerne uniquement les grands comptes ? Bien au contraire. La méthodologie de travail s’applique à tous les formats d’entreprise : TPE, PME, indépendants ou freelances, grands comptes, etc.
En réalité, il est même conseillé de mettre en place de la méthodologie de travail même si on est amené à travailler seul pour plusieurs raisons :
« Perdre du temps, c’est perdre de l’argent » disait Arthur Rimbaud. Mais savoir perdre du temps pour en gagner, c’est gagner beaucoup d’argent ou de temps ! C’est tout le principe de l’industrialisation. Si à chaque fois, on devait réfléchir à comment créer une pièce en série à chacune production de cette pièce, on perdrait le principe de la chaîne et on reviendrait à un mode artisanal. Enfin, c’est aussi, une manière de prioriser notre concentration, nos efforts intellectuels.
La méthode du questionnement
La base de la base ! La méthode la plus simple mais la plus puissante en termes de contexte et de cadrage du sujet.
QQOQCCP | Questions | Exemples |
---|---|---|
Quoi | De quoi s’agit-il ? Quel est le projet ? | Actions, objets, produits, services, etc. Facebook Ads, Instagram Ads, LinkedIn Ads,... |
Pourquoi | Pourquoi faire cela ? Quel est l’objectif ? Dans quel but ? Quelle finalité ? Quelle valeur ajoutée ? | Développement Business, actions correctives, amélioration produit, etc. |
Comment | De quelles manières faire cela ? | Process, modes opératoires, outils, supports, etc. |
Qui | Qui est concerné ? Qui va le faire ? | Collaborateurs, prestataires, direction, etc. |
Pour qui | Pour qui le projet est-il voué ? | Clients, fournisseurs, partenaires, etc. |
Où | Où cela va-t-il se faire ? Où cela va-t-il se produire ? Dans quel lieu ou sur quel support ? | En ligne (digital), magasin, atelier, etc. |
Quand | A quel moment est-ce que ça va se faire ? A partir de quel moment faudra-t-il le faire ? | Date, récurrence, délais, rétroplanning, etc. |
Combien | Quels coûts, quels moyens et quelles ressources ? | Budget, recrutement, etc. |
Le Design Thinking
Le Design Thinking est une méthodologie de conception et de projet collaboratif qui permet de matérialiser une ou plusieurs idées ou les projets dans une approche objective, constructive et opérationnelle (actions) tout en mettant l’utilisateur au centre de l’innovation. L’évolution de l’idée ou projet peut passer par différentes étapes : études, prototypes, feedback ou AB/Testing. Il s’agit de centraliser les compétences des collaborateurs (internes ou prestataires), idéalement des compétences métiers (marketing, communication, designers, juridique, développeurs, etc.) afin de faire évoluer l’idée dans un cadre concret et opérationnel, d’identifier ou d’anticiper les problématiques et de proposer des solutions. Tout l’intérêt du Design Thinking est également de s’assurer que tous les collaborateurs ont bien la même perception et la même compréhension du sujet. La co-construction et co-créativité permettent ainsi d’accélérer la phase de conception et d’aboutir en un temps record à sa mise en place opérationnelle.
Cela permet une représentation visuelle du projet. Il suffit de post-its ou feuilles de papier découpées en morceau (tâches) et d’un tableau (étapes) pour représenter le projet. Il existe des Kanbans virtuels désormais. Chaque action ou tâche se déplace dans le tableau en fonction de son état d’avancement. Ainsi, il est possible d’identifier des blocages et de les solutionner pour apporter de la fluidité dans l’organisation du travail.
La méthode d’analyse SWOT
Il s’agot d’un acronyme anglais : Strengths, Weaknesses, Opportunities, Threats. Ce qui signifie en Français : Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces !
- Forces (Strengths) : Identification des atouts internes et externes (comme les avantages compétitifs de l’Entreprise par exemple)
- Faiblesses (Weaknesses) : Identification des points faibles internes et externes et des aspects à améliorer
- Opportunités (Opportunities) : Identification des tendances du marché, des opportunités externes et des facteurs favorables
- Menaces (Threats) : Identification des risques, des concurrents, des obstacles externes ou des facteurs qui pourraient nuire à l’Entreprise et au Projet
Si vous êtes fan de cette méthode, alors vous adorerez la Boite à Impact® ! Il s’agit d’un jeu d’entreprise, un atelier d’intelligence collective qui permet aux Professionnels et aux Entreprises de comprendre leurs propres enjeux de développement durable, de comprendre les impacts de leurs activités, de prendre conscience des risques afin de les anticiper et de révéler de nouvelles opportunités qui vont inciter l’Entreprise à opérer sa transition, sa transformation durable.
La méthode d’analyse SMART
- S comme Spécifique : l’objectif doit être formulé simplement, précisément et être compréhensible par tous. Il doit évidemment être cohérent par rapport aux objectifs de l’Entreprise.
- M comme Mesurable : l’objectif doit pouvoir être mesuré. Pour cela, il doit être quantifiable et qualifiable.
- A comme Atteignable : l’objectif doit être réalisable avec les ressources et les compétences disponibles, challengeant mais possible…
- R comme Réaliste : l’objectif doit être en adéquation avec les contraintes et les capacités actuelles afin d’éviter ou d’anticiper des obstacles, des échecs,…
- T comme Temporel : l’objectif doit avoir une date d’échéance clairement définie et réaliste.
Simple, facile, efficace mais surtout évident ! Chaque chose, chaque élément, chaque action sert un objectif. Et si l’objectif est mal qualibré, les conséquences seront réelles et impactantes sur l’activité de l’Entreprise et les collaborateurs.
Scrum est un framework, un cadre de gestion de projet dont le fondement repose sur le fait d’avancer rapidement, de manière flexible tous ensemble (par itération). C’est aujourd’hui considéré comme une méthodologie agile. Son principe repose sur :
- des rôles
- des événements
- des artefacts
- des règles (en sachant que les entreprises peuvent s’approprier la méthodologie en fonction de sa propre organisation)
L’équipe Scrum se compose d’un Scrum Master (le garant de la méthodologie, sa mise en place, etc.), d’un Product Owner (responsable du produit qui définit les priorités et valide les développements), l’équipe de développement (en charge de transformer les besoins en fonctionnalités, applications, etc.).
La méthodologie est séquencée en plusieurs temps :
- le Sprint (itération de 2 à 4 semaines pendant laquelle la version sera réalisée et terminée)
- la Planification d’un Sprint (temps de planification du Sprint)
- la Revue du Sprint (bilan du Sprint réalisé)
- la Rétrospective du Sprint (identification des facteurs bloquants ou favorisants qui visent à une amélioration du processus de réalisation)
- la mêlée quotidienne ou Daily (point court concernant la progression du projet et la synchronisation des équipes sur les 24 dernières heures et les prochaines à venir)
Enfin, les artefacts s’identifient comme suit :
- le Product Backlog ou carnet du projet (liste hiérarchisée des récits, des évolutions à porter au produit)
- le Sprint Backlog ou carnet de Sprint (plan détaillé de la réalisation de l’objectif du Sprint défini lors de la réunion de planification du Sprint.
- l’incrément (liste des éléments terminés et utilisables)
- le Burndown Chart ou graphique d’avancement (état d’avancement dans la réalisation des tâches : charge restantes en fonction du temps restant)
Le processus consiste à collecter, recenser, mutualiser les différents besoins et construire le produit ‘fini’ sur ces bases là. Ensuite, le projet part en développement, en test et sera livré dans sa forme finale et aboutie. La difficulté est de prévoir de manière séquentielle l’ensemble des étapes et de passer à la suivante seulement si la précédente est validée et satisfaisante. L’autre difficulté est d’être patient quant à la date de livraison (qui peut prendre plusieurs mois ou années). Enfin, la dernière difficulté est que des blocages ou problèmes peuvent remettre en question tout le processus de conception ou d’exécution et faire perdre un temps précieux. Mais cette méthodologie n’est pas à exclure pour autant car elle peut s’adapter à des projets ou des organisations de travail.
Retrouvez toutes les méthodologies de gestion de projet qui peuvent être utilisées par Titanesque en fonction des cas, des contraintes du Projet, des Ressources et des Besoins.
Tout comme l’avènement du digital dans les années 1990, l’émergence de la durabilité va faire émerger deux points de vue : ceux qui vont l’accueillir comme une opportunité et ceux qui vont la subir. Afin d’en tirer le meilleur profit, Titanesque a créé une Méthodologie Stratégique B3D qui consiste à intégrer de manière intégrale et transversale : un nouveau modèle durable avec l’appui d’un allié essentiel, le Digital, au coeur du Business et du développement de l’Entreprise.
Pour résumer, l’équation est la suivante = Business : Développement + Durabilité + Digital.
Et bien d’autres méthodologies
Dans les actions volontaristes possibles relatives à la RSE en France (pilier Gouvernance), on retrouve un système de management (soit l’amélioration continue) qui repose sur la roue de Deming : PDCA (Plan/Do/Check/Act).
En fonction du projet, il est tout à fait possible de mixer plusieurs méthodologies. Et surtout de les adapter en fonction du projet, des équipes, des méthodes de travail déjà mises en place, etc. Pour n’importe quel sujet, il est impératif de ne jamais oublier le contexte, de définir des critères décisionnels (valeurs marketing par exemple) et de ne pas oublier l’ordre des priorités (priorité business, priorité de rentabilité, priorité de performance, etc.).
On démarre la méthodologie au démarrage du projet !
Il y a des étapes strictement obligatoires dans le cadre d’un projet, d’une mission, d’une prestation :
- Contextualiser le projet
- Objectiver le projet
- Définir le plan d’actions cohérent
- Prioriser les actions (priorité rentabilité, priorité performance, priorité business, etc.)
- Fonctionner dans un mode d’apprentissage (tester, corriger, optimiser, etc.)
- Surveiller, analyser, évaluer, prendre des décisions.
Plus vite une méthodologie est mise en place, plus elle est explicitée et comprise, plus les collaborateurs en comprennent l’intérêt et les bénéfices en termes de résultats et mieux le projet se déroulera !
Dans le cas d’un projet existant
- Lancement de projet avec tous les référents au projet ;
- Audit
- Réunion de présentation du rapport, des recommandations et des ordres de priorité, validation des actions
- Création d’une stratégie et stratégie opérationnelle (définition des objectifs, définition des indicateurs, identification des cibles, tableau budgétaire, plan d’action, etc.)
- Mise en place opérationnelle des actions (tracking, création de supports, création de contenus, création de campagnes, etc.)
- Suivi des actions (gestion, optimisations des actions, etc.)
- Réunions hebdomadaires, mensuelles ou trimestrielles de suivi
- Réorientation des actions, voire de la stratégie si nécessaire
- Bilan semestriel ou annuel
Exemple du déroulement d’une méthodologie de travail dans le cadre d’une stratégie Marketing
Ensuite, tout dépend du sujet à traiter. La méthodologie (et son contenu) ne sera pas forcément la même dans le cadre d’une stratégie WebMarketing et dans le cadre d’une stratégie Marketing ou encore dans le cadre d’une Stratégie de Business Durable.
Prenons l’exemple d’une stratégie Marketing, les étapes méthodologiques peuvent se présenter comme telles :
1/ Marketing Stratégique et Management Stratégique : Audit & Analyses
La première étape consistera à procéder à des études (études de marché, études concurrentielles, études des ressources et moyens, études quali et quanti, études des offres et tarifs, études des services, étude du positionnement, consultation des collaborateurs, etc.)
2/ Marketing Stratégique : Stratégie Marketing
L’idée était d’identifier et d’établir la ou les valeurs ajoutées, le positionnement, le spectre concurrentiel, les offres, les objectifs, les cibles et segmentations, les temps forts, l’argumentaire marketing et sémantique, le tableau budgétaire macro, un plan d’actions, etc.
3/ Marketing Opérationnel : Stratégie Opérationnelle Marketing
La troisième étape consiste à préciser le projet et les coûts sur la base des estimations budgétaires, de créer les brainstormings et ateliers nécessaires à la visualisation, compréhension du projet pour validation à la direction. Ensuite, il suffira de préparer les éléments nécessaires à la mise en place des actions.
4/ Marketing Opérationnel : Déroulé Opérationnel
La quatrième étape consiste à organiser le travail (quelles tâches, quelles répartitions, quels délais, etc.) que ce soit pour les collaborateurs en interne ou les prestataires. Le rôle de suivi et pilotage est essentiel pour éviter les débordements de projets, les blocages, etc.
5/ Marketing Opérationnel : Évaluation stratégique
Il s’agit ici d’évaluer la Stratégie aussi bien dans son déroulement que dans les résultats qu’elle générera. Elle pourra évoluer en fonction des observations et analyses.